Comment nous testons les VPN

Aucun fournisseur ne peut acheter sa place ni influencer nos classements.

La vérité derrière nos tests

Tester un VPN, ce n’est pas cliquer sur “Connect” et espérer que Netflix US se débloque.
Nous vivons littéralement avec les VPN que nous testons : nous les installons partout, nous les utilisons au quotidien et nous les retestons régulièrement.

Ce travail prend du temps, souvent plusieurs semaines, voire plus d’un mois, mais c’est la seule façon de savoir ce qu’un VPN vaut dans la vraie vie, pas sur le papier.

Notre protocole en bref

Avant même d’installer : nous trions

Nous ne testons pas tous les VPN du marché. En tant qu’experts expérimentés, avant d’installer quoi que ce soit pour procéder à une évaluation, nous épluchons la politique de confidentialité, nous vérifions la juridiction et nous examinons le modèle économique.

• Gratuit = suspicion immédiate.
  Si ce n’est pas l’utilisateur qui paie, ce sont souvent ses données, sa bande passante ou la publicité. Nous cherchons comment le service couvre ses frais de fonctionnement.
• Juridiction douteuse = élimination.
  Exemple : Inde, Russie… pas besoin d’aller plus loin.
• Collecte abusive = test en environnement isolé et encore, parfois nous passons notre chemin.

Capture d’écran de la politique de confidentialité de Proton VPN

C’est la raison pour laquelle nous offrons une sélection restreinte, mais saine, pour nos lecteurs comme pour nous.

L’installation : partout, tout le temps

Chaque VPN est installé sur macOS, Windows, Android, iOS, mais aussi sur boitiers IPTV et routeurs quand c’est possible.
Nos appareils et environnements de test
Nous testons les VPN sur des appareils du quotidien, dans des conditions d’utilisation variées.

Voici les principaux systèmes et matériels actuellement utilisés par notre équipe

Nous observons :

• les permissions demandées,
• le Kill Switch (et oui, certains sont de vrais casse-têtes),
• la stabilité au démarrage et à la reconnexion,
• Le temps pour établir une simple connexion
• la présence éventuelle de traces système (journaux, notifications, comportements anormaux).

Le Kill Switch est un cas particulier

Le Kill Switch est indispensable pour éviter les fuites.

Quand il coupe la connexion, nous ne tirons pas de conclusion immédiate : le problème peut venir de plusieurs endroits, du réseau local (Wi-Fi instable, bascule de carte, pare-feu trop strict), du VPN lui-même (serveur saturé, clé expirée, routage DNS défaillant), ou d’un simple bug applicatif.

Nous vérifions d’abord la stabilité de notre propre connexion, puis nous relançons le test sur un autre serveur ou un autre appareil.

Si le Kill Switch se déclenche régulièrement alors que tout semble stable, nous allons plus loin : une capture réseau sous Wireshark permet de voir si le trafic sort réellement du tunnel ou non.

Dans ces cas-là, nous le notons : la protection fait son travail, mais la fiabilité du service et la tolérance du client VPN méritent d’être améliorées.
Un bon Kill Switch ne doit pas être “tolérant”, il doit être intelligent.

Usage en conditions réelles

Un VPN ne se juge pas en dix minutes.

Nous l’utilisons plusieurs jours d’affilée, dans la vraie vie :

• Boulot : WordPress, mails, appels visio, transferts de fichiers.
• Streaming : Netflix, Prime, Disney+, BBC iPlayer…
• Gaming : latence, ping, stabilité.
• Navigation classique : tout ce qu’un utilisateur fait au quotidien.
• Réseaux sociaux : parce qu’ils représentent une grosse part du temps passé en ligne.

Test de Vypr VPN sur iPhone

Téléchargement et partage de fichiers

Nous testons aussi la prise en charge du P2P, car beaucoup d’utilisateurs s’en servent pour des usages légitimes : téléchargement de distributions Linux, de cartes ou de jeux de données satellites, transfert de gros fichiers entre collaborateurs, etc.
Ces tests nous permettent d’évaluer la stabilité du tunnel VPN, la gestion de la bande passante en charge soutenue, ainsi que la politique du fournisseur (serveurs dédiés, limitation ou tolérance du trafic P2P).

Nous utilisons le protocole BitTorrent, qui reste la méthode la plus réaliste pour mesurer la performance d’un VPN en conditions de transfert intensif.
Tous nos téléchargements sont effectués à partir de sources publiques et libres de droit, dans un cadre strictement légal.

Nous n’encourageons évidemment pas le téléchargement illégal.
L’objectif est simplement de tester la résistance et la cohérence technique du VPN dans un scénario précis, que certains utilisateurs peuvent être amenés à rencontrer.

Où nous testons les VPN

Nos tests sont réalisés depuis plusieurs pays d’Europe, principalement depuis Malte, la France et ponctuellement la Belgique.
Cette diversité géographique nous permet d’évaluer les VPN dans des contextes réseau variés : fibre, ADSL et connexions mobiles.
Nous profitons aussi de nos déplacements et collaborations ponctuelles à l’étranger pour observer le comportement des VPN dans d’autres zones (Asie, Moyen-Orient, Amérique du Nord).
C’est ce qui nous aide à vérifier la cohérence des performances et l’accès à l’international.

Test de ProtonVPN sur Android

Nos outils : fuites et vitesse

Fuites

Nos outils : DNSLeakTest, BrowserLeaks, IPLeak.net, Whoer.net.

Des outils simples, reconnus, et surtout reproductibles.

Pour les analyses plus poussées, nous utilisons également Wireshark, un outil d’inspection réseau open source, afin de confirmer qu’aucune donnée ne sort du tunnel VPN. Nous observons comment se comportent les protocoles : OpenVPN, solide mais un peu bavard, et WireGuard®, discret et rapide.

Cela permet de repérer d’éventuelles requêtes DNS externes ou anomalies de routage que les tests en ligne ne détectent pas toujours.

Vitesse

Nous testons la vitesse à toute heure, sur plusieurs serveurs et dans différents pays, jamais à un seul moment ni sur un seul outil.

Pourquoi ? Parce que :

• C’est toujours l’heure de pointe quelque part, certains serveurs sont naturellement plus encombrés selon la zone et l’heure.
• La connexion de base de chacun influence énormément les résultats
• Les appareils ne réagissent pas pareil (tour, laptop, smartphone)

Pour limiter les biais, nous utilisons plusieurs outils (généralement Speedtest.net et Fast.com), afin de croiser les résultats.
Mais même ainsi, nous ne publions jamais de chiffres bruts : la vitesse dépend trop du contexte.
Parfois, nous donnons une fourchette indicative, l’idée, c’est de contextualiser.

Expérience utilisateur et interface

Les versions Windows sont souvent les plus complètes, car c’est le système le plus répandu.
Sur macOS ou iOS, certaines mises à jour et nouvelles fonctionnalités traînent parfois, souvent à cause des contraintes d’Apple, plus que du fournisseur lui-même. Nous sommes attentif à la cohérence entre plateformes (Windows, macOS, Android, iOS…).

Si un VPN fonctionne bien mais affiche un petit bug graphique (artefact, menu capricieux), nous restons tolérants… un temps.

Nous remontons toujours l’info, mais si ce n’est pas corrigé, cela finit par peser sur le classement.

Classement : basé sur l’usage réel

Nos classements se basent sur :

Aucune entreprise ne paie pour améliorer son score.

Nous comparons les VPN entre eux selon leurs performances, leur stabilité et leur confort d’usage.
Quand deux services se comportent de façon similaire, nous les départageons sur leurs petits écarts : un détail d’ergonomie, une fonction en plus, une meilleure gestion du réseau.
Mais nous devons toujours trancher : chaque position dans le classement résulte d’un choix argumenté, pas d’un ordre d’apparition.
Et quand deux bons VPN sont au coude à coude, le prix, la transparence ou la valeur réelle de ce qu’ils offrent finit souvent par départager.
Un service correct vendu à prix d’or sans raison technique valable sera mal noté.

Ce que nous ne faisons pas

• Nous ne réutilisons jamais les chiffres de vitesse fournis par les VPN eux-mêmes.
• Nous ne publions pas de « promotions exclusives » déguisées. Si il y a une offre, nous avons une page dédiées aux promotions VPN en cours.
• Nous ne recommandons pas un service en échange d’un placement.
• Nous ne testons pas les VPN dont la politique de confidentialité est jugée trop douteuse.

Communication avec les fournisseurs

Lorsque nous détectons un problème récurrent, nous le signalons.
Ils n’attendent pas après nous, mais remonter les informations peut être utile.

Notre modèle économique

VPN Mon Ami est un projet indépendant.

Nous finançons nos tests principalement sur nos fonds propres.
Depuis la création du projet en 2019, les dépenses liées aux abonnements, aux appareils de test et aux outils dépassent les 12 000 €.

Certains liens présents sur le site peuvent nous permettre de percevoir une petite commission lorsqu’un lecteur choisit d’essayer un service, sans frais supplémentaires pour lui.

Ces revenus contribuent simplement à couvrir une partie des coûts liés à la maintenance du site, au matériel et aux abonnements nécessaires pour nos tests.

Il arrive aussi que des fournisseurs nous proposent un compte gratuitement pour 1 mois, par exemple lors du lancement d’une nouveauté.

Cela ne change rien à notre méthode ni à nos critères : tous les VPN sont évalués selon le même protocole.
Beaucoup de VPN que nous recommandons n’ont aucun lien commercial avec nous, mais ils sont dans nos classements parcequ’ils sont pertinents et fiables.
Nous ne faisons partie d’aucune régie publicitaire, nous n’affichons pas de bannières et nous ne traquons pas nos visiteurs.
Nous utilisons Matomo, un outil d’analyse respectueux de la vie privée.

Rédigé par : L’équipe de VPN Mon Ami
Dernière mise à jour : octobre 2025
Revu chaque trimestre pour refléter l’évolution des fournisseurs et des technologies VPN.