Proton VPN : pas de scandale, pas de logs, et c’est bien ça le sujet
Tout a commencé en 2019, quand une autorité suisse a réclamé à Proton VPN les journaux de connexion d’un utilisateur. Adresse IP, horaires de connexion, petits indices numériques… bref, tout ce qui peut tracer une piste numérique.
Proton n’avait rien à fournir. Pas par refus, mais parce que ces données n’existaient tout simplement pas.
Une posture assumée qui aurait pu rester un simple argument marketing, si elle n’avait pas été mise à l’épreuve dès le départ. Et six ans plus tard, Proton continue de vouloir démontrer qu’il tient parole.
La firme suisse s’accroche à sa philosophie du no-logs et la contrôler régulièrement. Dernier épisode en date : septembre 2025, avec un quatrième audit consécutif, mené par Securitum, qui confirme que Proton ne conserve aucune donnée sur l’activité de ses utilisateurs.
Les audits : preuve de sérieux ou rituel marketing ?
Soyons honnêtes : lire que “Proton VPN a réussi son audit no-logs” n’a rien de super excitant. Dans ce domaine, les communiqués se ressemblent tous, et pour l’utilisateur, difficile de savoir si il s’agit simplement d’un vernis technique.
Toutefois la répétition et la publication comptent.
C’est comme un check-up annuel, ça ne vous garantit pas la santé parfaite, mais ça permet de détecter un problème.
Dans la famille no-logs, je demande…
Proton n’est pas seul à se faire auditer régulièrement.
- NordVPN publie aussi des audits no-logs réguliers, menés le plus souvent par Deloitte.
- ExpressVPN a fait vérifier sa politique, mais reste critiqué pour son appartenance à Kape Technologies.
- Mullvad, plus radical, ne demande même pas d’adresse e-mail pour ouvrir un compte et fait auditer ses applis et serveurs. En 2023, la police suédoise a saisi des serveurs dans le cadre d’une enquête, dans l’espoir d’y trouver des journaux de connexion. Résultat : rien à extraire. Pas de logs, pas de piste. Cet épisode est un des rares exemples concrets où la politique no-logs a été testée « in vivo » et en est sortie intacte.
- Surfshark, de son côté, multiplie les audits depuis 2021 (no-logs, infrastructure Nexus, extensions de navigateur).
Et la liste est longue : CyberGhost, TunnelBear, hide.me, Windscribe, tous ont désormais au moins une certification à mettre en avant.
ProtonVPN, lui, combine plusieurs démarches, code open source, bug bounty, rapports publics de transparence, ce qui le place clairement dans le haut du panier.
Les limites à ne pas oublier
Un audit reste un instantané : il décrit un état technique à un moment donné.
Entre deux audits, la configuration peut changer, on a déjà vu par le passé, des mises à jour tourner au vinaigre avec des bugs qui ont temporairement exposé des données.
Le cadre légal suisse protège aujourd’hui les utilisateurs, mais rien n’empêche une évolution future.
Enfin, les serveurs situés hors de Suisse sont soumis à d’autres juridictions.
Autrement dit : ces audits ne sont qu‘un indicateur de confiance, mais pas une protection absolue et surtout durable.
Pour conclure
Entre l’épisode de 2019 et le quatrième audit de 2025, Proton VPN construit un historique cohérent : celui d’un service qui ne garde rien et qui le fait vérifier par des tiers.
Pas de rebondissement, pas de scandale et c’est exactement ce qu’on attend du meilleur VPN.
Rapports d’audit de Proton VPN disponible en ligne
A propos de l'auteur : Lisa
Fondatrice de VPN Mon Ami
Experte en cybersécurité avec plus de 12 ans d'expérience dans le domaine des VPN, j'écrit de nombreux articles pour sensibiliser les internautes à la confidentialité en ligne.
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