Les États-Unis Interdisent le Logiciel Kaspersky pour Risques de Sécurité Nationale
L’administration Biden a récemment pris une décision drastique en interdisant l’utilisation du logiciel antivirus Kaspersky aux États-Unis. Cette mesure intervient en réponse à des préoccupations de sécurité nationale, alimentées par des liens allégués entre l’entreprise russe et le Kremlin. Voici les détails de cette interdiction et ses implications.
Contexte de l’Interdiction
Les autorités américaines ont exprimé des inquiétudes croissantes quant à la possibilité que Kaspersky Lab, une entreprise basée à Moscou, soit sous l’influence directe du gouvernement russe. En raison de la nature sensible des informations protégées par les logiciels de cybersécurité, le risque d’accès non-autorisé par des acteurs étatiques a été jugé inacceptable.
Réaction de Kaspersky
Historiquement, Kaspersky a fait des efforts pour se distancier des accusations d’influence russe, notamment en déplaçant une partie de ses infrastructures hors de Russie.
En 2018, Kaspersky a annoncé la relocalisation de certaines de ses opérations clés en Suisse. Cette initiative, connue sous le nom de « Global Transparency Initiative », visait à renforcer la confiance en l’intégrité de ses produits et à répondre aux préoccupations de sécurité des gouvernements et des utilisateurs du monde entier. Les points clés de cette initiative comprenaient :
- Transfert des données : Kaspersky a transféré le traitement des données des utilisateurs en Europe, aux États-Unis, au Canada et dans plusieurs pays asiatiques vers des centres de données en Suisse.
- Audits indépendants : La société a ouvert ses processus et son code source à des audits indépendants réalisés par des tiers pour prouver l’absence de toute manipulation malveillante.
- Centre de Transparence : Kaspersky a ouvert un centre de transparence à Zurich, où les parties intéressées peuvent examiner le code source de ses logiciels, les mises à jour logicielles et les règles de détection de menaces.
Malgré ces mesures, les autorités américaines ont maintenu leurs préoccupations concernant les liens potentiels de Kaspersky avec le gouvernement russe. La décision de bannir les produits Kaspersky aux États-Unis reflète une méfiance persistante et des préoccupations de sécurité nationale qui n’ont pas été apaisées par les initiatives de transparence de l’entreprise.
Eugene Kaspersky, le fondateur et PDG de Kaspersky Lab, a fermement nié toutes les accusations de collusion avec le gouvernement russe. Dans une interview récente, il a souligné que son entreprise n’a jamais été impliquée dans des activités d’espionnage et qu’elle opère de manière indépendante.
Implications pour les utilisateurs et les entreprises
L’interdiction signifie que toutes les entreprises américaines et les particuliers devront cesser d’utiliser les produits Kaspersky dans un délai de 100 jours. Cette mesure vise à prévenir tout risque potentiel de cyberespionnage. Les utilisateurs sont invités à rechercher des alternatives fiables pour assurer la continuité de leur protection contre les menaces informatiques.
Répercussions sur le marché de la cybersécurité
Cette interdiction marque un tournant dans le domaine de la cybersécurité internationale. Les entreprises devront désormais être plus vigilantes quant à l’origine de leurs fournisseurs de logiciels et aux liens potentiels avec des gouvernements étrangers. Il est également probable que d’autres pays suivent l’exemple des États-Unis, augmentant ainsi la pression sur Kaspersky qui avait déjà du supprimer son service de VPN en Russie en 2022.
Pour conclure
La décision des États-Unis de bannir Kaspersky souligne les tensions géopolitiques croissantes et les préoccupations persistantes en matière de cybersécurité. Bien que Kaspersky nie toutes les accusations, la méfiance persiste et les utilisateurs devront s’adapter à cette nouvelle réalité en trouvant des solutions de remplacement pour assurer leur protection numérique.
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Sources :
A propos de l'auteur : Lisa
Fondatrice de VPN Mon Ami
Lisa est une experte en cybersécurité avec plus de 12 ans d'expérience dans le domaine des VPN. Lisa écrit de nombreux articles pour sensibiliser les internautes à reprendre le contrôle de leurs données.