Lumo, l’IA qui ronronne sans vous espionner


Proton AG
Une IA qui n’a pas pour but de vous profiler
Lancée discrètement en juillet 2025, Lumo, comme beaucoup d’assistants conversationnels, peut répondre à des questions, structurer vos idées, écrire du code ou relire vos mails avec panache. Mais ce qui change tout, c’est qu’elle ne garde aucune trace de vos échanges, ni en historique analysable, ni en entraînement, ni en recoupement pour mesurer votre profil.
Mieux encore, Proton révèle que Lumo fonctionne grâce à des modèles open source, tels que Mistral Small 3, Nemo, OLMO 2 32B ou encore OpenHands 32B.
En bref : une IA qui oublie tout. Par design. Et ça, c’est radicalement différent de ce que propose la plupart des services du même genre aujourd’hui.
Proton : une légitimité construite sur la confidentialité et la transparence
Lumo est le dernier-né de Proton. Leur histoire ne démarre pas dans un incubateur à la mode, mais au CERN, à Genève.
En 2013, les révélations d’Edward Snowden mettent en lumière l’ampleur de la surveillance de masse. L’année suivante, en 2014, un groupe d’ingénieurs en physique et en sécurité informatique issus du CERN et du MIT lance Proton Mail : une messagerie sécurisée chiffrée pensée dès le départ pour garantir une vraie confidentialité, par construction.
Proton a bâti son écosystème sur des bases open source, vérifiables, et chiffrées de bout en bout.
Autre différence notable : l’entreprise est indépendante. Elle avance à son rythme, en accord avec ses objectifs.
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Lumo : Une transparence technique qui force le respect
Lumo repose sur une architecture pensée pour que personne, ni même Proton, ne puisse accéder à vos conversations.
Voici les grandes lignes :
- Chaque message est chiffré avant d’être envoyé, avec une clé spécifique, qui est elle-même chiffrée avec la clé publique du modèle IA.
- Une fois la réponse générée, elle est oubliée immédiatement. Aucune trace, aucun log, aucun entraînement.
- Si vous choisissez de conserver vos chats, ils sont chiffrés localement sur votre appareil, avec une clé que vous seul pouvez déverrouiller, même Proton n’y a pas accès.
- Le code de l’application mobile est open source, tout comme le client web.
En gros, le modèle ne sait rien de vous, ne garde rien, ne peut rien faire sans vous. C’est vérifiable et consultable. (pour ce qui est des applications iOS et Android)
Veuillez noter que le cœur du code de Lumo (le modèle, le backend, etc.) n’est pas encore disponible.
Et les mises à jour, alors ?
Un doute légitime : si Lumo n’apprend rien de ce que vous lui écrivez, comment peut-il progresser ?
La réponse est simple : Proton n’entraîne pas Lumo avec vos données. Les modèles qu’il utilise (comme Mistral, OLMo ou Nemo) sont issus de la recherche open source et évoluent grâce à leurs propres communautés. Proton les sélectionne, les intègre et les met à jour dans une enveloppe sécurisée et chiffrée.
Concrètement, vos conversations n’alimentent pas l’IA. Lumo profite des avancées globales de l’intelligence artificielle, mais vous n’êtes pas une matière première dans ce processus.
Si tout le monde utilisait une IA amnésique, les progrès seraient peut-être plus lents… mais au moins, ils ne se feraient pas sur le dos des utilisateurs.
Conclusion : une IA qui nous respecte
Bien que Lumo ne soit pas la seule IA à se revendiquer respectueuse de la vie privée, on pense par exemple à celle de DuckDuckGo, elle pousse le concept beaucoup plus loin. Là où d’autres se contentent de limiter la collecte, Proton a conçu un modèle qui oublie tout par défaut, ne conserve rien, n’exploite rien, et ne cherche pas à vous profiler.
Pas besoin d’être journaliste, médecin ou avocat pour comprendre l’intérêt : parfois, on veut simplement poser une question, réfléchir à voix haute ou se confier sans que ça finisse dans une base de données.
Son modèle économique est tout aussi simple : une version gratuite pour tester, et Lumo Plus pour ceux qui veulent plus de rapidité et de puissance. Pas de pub, pas de monétisation cachée, les abonnements payants financent les serveurs et les ingénieurs, pas la surveillance. N’hésitez pas à tester cette IA gratuitement.
Le bien-être numérique, ce n’est pas seulement décrocher des écrans. C’est aussi choisir des outils qui respectent nos limites et nos données. Lumo n’est pas parfait, mais il trace une voie rare : celle d’une technologie plus saine, plus humaine, et surtout digne de confiance.

A propos de l'auteur : Lisa
Fondatrice de VPN Mon Ami
Experte en cybersécurité avec plus de 12 ans d'expérience dans le domaine des VPN, j'écrit de nombreux articles pour sensibiliser les internautes à la confidentialité en ligne.
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