VPN activé en vacances : combien de données ça consomme vraiment ?

VPN activé en vacances : combien de données ça consomme vraiment ?

En voyage, sur la route ou posé en terrasse, votre VPN est activé. Mais une question revient en boucle :
« Et si ça me pompait toutes mes données, ce truc ? »

Et c’est bien normal, aujourd’hui, nos forfaits mobiles sont comme nos batteries de téléphone : chaque pourcentage compte. Entre les vidéos, les appels et les applis, on est déjà sur la corde raide. Alors si un VPN ajoute encore quelques mégaoctets, ça devient vite un problème de calcul.

Respirez et profitez de vos vacances. On va décortiquer ça ensemble. Oui, un VPN consomme un peu plus de données, mais pas de quoi affoler votre compteur. Dans cet article, on va vous expliquer pourquoi ça arrive, combien ça représente vraiment, et surtout comment éviter le gaspillage tout en restant protégé.

Le VPN consomme-t-il plus de données mobiles ?

Oui, mais pas de quoi exploser votre forfait. En général, vous pouvez vous attendre à une augmentation modeste de 5 à 15 %. Pourquoi ?
C’est ce qu’on appelle l’overhead de chiffrement : pour protéger vos données, le VPN les chiffre et les reconditionne avant de les envoyer. Ce processus ajoute une petite couche de données supplémentaire peu importe que vous soyez sur Android ou iOS.

Pourquoi un VPN utilise-t-il plus de données ?

  • Sans VPN, vos données sont découpées en paquets pour circuler sur Internet.
  • Avec un VPN, ces mêmes paquets sont enveloppés dans une protection supplémentaire pour sécuriser votre connexion. La quantité de données ajoutées dépend du protocole de chiffrement utilisé :

Impact des protocoles VPN sur la consommation de données

Protocole Impact sur vos données Explication
WireGuard® +5 à 8 % Moderne, rapide et léger
IKEv2/IPSec +5 à 10 % Optimisé pour les mobiles
OpenVPN (TCP) +10 à 15 % Plus sûr, mais aussi plus gourmand

Exemples concrets : ce que ça représente vraiment

  • Sans VPN : Vous consommez 10 Go par mois.
  • Avec VPN (augmentation moyenne de 10 %) : Votre consommation passe à 11 Go.

Autre exemple :

  • Streaming vidéo en 720p (1 Go de données) → Avec VPN, cela ajoute environ 50 à 150 Mo.

Bref, l’impact existe, mais il reste gérable, surtout si vous choisissez un protocole léger.

Illustration : Wifi dans un lieu public

Mythes et réalités sur les VPN et les données mobiles

Le VPN double-t-il ma consommation ?
Non, l’augmentation reste entre 5 et 15 % au maximum. On est loin d’une explosion des données.

Le VPN me donne-t-il des données mobiles illimitées ?
Absolument pas. Le VPN utilise l’infrastructure de votre opérateur mobile. Il ne peut pas contourner les limites de votre forfait.

Le VPN ralentit-il ma connexion ?
Ça peut arriver, mais c’est rare. Cela dépend surtout du serveur choisi et du protocole. Par exemple, WireGuard offre généralement une excellente vitesse.

Les VPN ont-ils un plafond de données ?

En 2025, les meilleurs VPN payants n’imposent aucune limite de données. Vous pouvez les utiliser en continu, tant que votre forfait mobile le permet.
Illustration : Sigle infini
À l’inverse, les VPN gratuits fixent souvent un plafond mensuel (par exemple 500 Mo ou 1 Go). C’est une façon pour eux de vous proposer un aperçu de leur service avant de passer à une offre payante. Cela ne change pas les limites imposées par votre opérateur mobile, mais cela peut restreindre votre usage du VPN.

A découvrir : Meilleurs VPN gratuit pour Android

Conseils pratiques pour optimiser la consommation de données

Même si l’impact d’un VPN sur vos données mobiles est léger, voici quelques astuces pour garder le contrôle et éviter les mauvaises surprises.

Optimiser la consommation :

  • Choisissez un VPN avec des protocoles modernes comme WireGuard® ou IKEv2. Ils sont plus légers et consomment moins de données que les anciens protocoles comme OpenVPN en mode TCP. (voir notre comparatif ci-dessus)
  • Désactivez le VPN lorsque la sécurité n’est pas essentielle, par exemple pour regarder des vidéos sur votre réseau mobile privé. Inutile de chiffrer des données si vous n’en avez pas besoin.
  • Utilisez le split tunneling : configurez votre VPN pour ne protéger que certaines applications sensibles (comme votre banque ou navigateur) tout en laissant les autres consommer moins de données.

Pour les forfaits mobiles limités :

  • Surveillez votre consommation en temps réel grâce à des applications dédiées. Cela vous permettra de savoir combien de données sont utilisées avec le VPN activé.
  • Évitez les activités les plus gourmandes lorsque le VPN est actif : Streaming vidéo en haute définition (1080p ou 4K).
  • Téléchargements volumineux comme des mises à jour logicielles.
  • Appels vidéo longue durée, si la confidentialité n’est pas critique.

A découvrir : Meilleurs VPN gratuit pour iPhone

Pour conclure

Un VPN consomme un peu plus de données pour protéger votre connexion, mais pas de quoi mettre votre forfait en PLS. En optant pour un protocole léger comme WireGuard® et en appliquant quelques bonnes pratiques, vous pouvez profiter de la sécurité sans gaspiller vos précieux gigas.

La confidentialité a un coût minimal en données, mais elle vaut largement le coup.

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A propos de l'auteur : Lisa

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Fondatrice de VPN Mon Ami

Experte en cybersécurité avec plus de 12 ans d'expérience dans le domaine des VPN, j'écrit de nombreux articles pour sensibiliser les internautes à la confidentialité en ligne.

eSIM : Restez connecté à l’étranger cet été sans exploser votre forfait

eSIM : Restez connecté à l’étranger cet été sans exploser votre forfait

L’été est là, les valises se bouclent… et la question d’Internet à l’étranger revient comme chaque année. Faut-il garder son forfait, activer une option roaming ou tester une eSIM ?

Si vous cherchez une solution simple, rapide et économique pour rester connecté partout dans le monde pendant vos vacances, l’eSIM mérite toute votre attention. Mais avant de sauter le pas, mieux vaut connaître les avantages… et les pièges à éviter.

Illustration : Se connecter avec une eSIM

eSIM, c’est quoi exactement ?

Une eSIM (embedded SIM), c’est une carte SIM numérique. Pas besoin d’insérer de puce dans ton téléphone : vous téléchargez un profil via une app ou un QR code, et vous êtes connecté. Simple.

Les avantages principaux :

  • Plus besoin de jongler avec plusieurs cartes SIM.
  • Idéal pour les voyageurs ou les utilisateurs de smartphones sans slot physique (comme les iPhones récents).
  • Tu peux changer d’opérateur en quelques clics, sans matériel.

Deux types de eSIM : bien comprendre la différence

Type de eSIM Appels SMS Données Idéal pour
Data only Voyages, partage de connexion, tablette
eSIM avec numéro Professionnels, appels locaux, double ligne

Attention : toutes les offres eSIM ne proposent pas les deux. La plupart des offres dans les pubs (Airalo, Holafly, etc.) sont data only.

illustration : connecté n'importe dans le monde grace à une Esim

Mon expérience avec esim.net : 300 Go pour 29$ (avec option Hot Spot)

Cet été, j’ai testé une eSIM data only via esim.net (UK) pour un voyage prolongé. Nous avons rencontré un problème technique avec l’Internet que nous étions supposé avoir (soyons clair, ça ne fonctionnait pas du toutundecided). J’avais besoin de beaucoup de data, rapidement, sans m’encombrer.

J’ai payé 29$ pour 300 Go valables un mois (je précise que cette offre n’existe plus). Il m’a fallu 5 min, même pas, pour avoir ma data. Mon téléphone servait de modem (partage de connexion activé), et ça a tourné sans accroc pendant tout le séjour pour toute la famille.

Pas de numéro, pas d’appels, pas de SMS : mais pour ce que je faisais (navigation, mails, télétravail, Netflix), c’était parfait.

Tableau comparatif des offres eSIM populaires

Fournisseur Type Numéro inclus Partage connexion Pays desservis App dédiée
esim.net Data only & Voix/SMS Optionnel Oui Mondial Non (site web)
Airalo Data only Non Souvent oui (selon plan) 190+ Oui
Holafly Data only (illimité) Non Non (souvent bloqué) 120+ Oui
Ubigi Data only & Voix/SMS Optionnel Oui 170+ Oui
Nomad Data only Non Oui 100+ Oui
Saily Data only Non Oui 100+ Oui

Ce qu’il faut vérifier avant d’acheter

Toutes les eSIMs ne se valent pas, mais en suivant cette petite checklist, ça ne devrait pas poser de problème :

  • Votre téléphone est-il compatible eSIM ? (Tous les modèles ne le sont pas.)

Comment vérifier la compatibilité de votre smartphone avec une eSIM ?

De façon manuelle :

    • Sur iPhone :

Allez dans Réglages > Données cellulaires > Ajouter un forfait cellulaire.
→ Si cette option apparaît, l’iPhone est compatible eSIM.

    • Sur Android (Samsung, Google Pixel, etc.) :

Allez dans Paramètres > Connexions > Gestionnaire de carte SIM
→ Si vous voyez “Ajouter eSIM” ou “Télécharger SIM”, c’est bon.

Ou consultez directement, la liste des appareils compatibles auprès de votre fournisseur de eSIM ou contactez le support.

  • Quel pays souhaitez-vous couvrir ? Certains plans sont locaux, d’autres régionaux ou globaux.
  • Combien de temps la eSIM est-elle valide ? Certaines expirent 7 jours après activation, d’autres durent un mois.
  • Pouvez-vous partager la connexion ? Si vous souhaitez utiliser votre téléphone comme modem (Hot Spot), cela doit être explicitement autorisé.
  • Support client : réactif ou fantôme ? En cas de souci, mieux vaut un chat actif qu’une FAQ.
  • Avez-vous besoin d’un numéro ? Si vous souhaitez passer des appels ou recevoir des SMS, il faudra choisir une eSIM adaptée.

Illustration eSIM internationale

Et demain ? La eSIM comme alternative aux FAI ?

Pour l’instant, on associe la eSIM aux voyageurs ou aux nomades. Mais si les choses bougent sur le terrain de la neutralité du net, son rôle pourrait bien évoluer.

En Europe, la neutralité du net reste officiellement un principe… mais pour combien de temps ? Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) poussent de plus en plus pour facturer les grands émetteurs de trafic (YouTube, Netflix, etc.), ou pour créer des accès “prioritaires”.

En parallèle, certains abonnés constatent déjà des limitations de débit déguisées (étranglement de bande passante), ou des hausses de tarifs régulières.

Dans ce contexte, utiliser une eSIM data comme complément ponctuel devient une vraie option : pour télétravailler sans coupure, contourner un bridage localisé, ou simplement se libérer d’un FAI jugé trop contraignant.

Et avec l’arrivée d’acteurs comme Starlink, qui fournissent une connexion satellite sans passer par les réseaux câblés classiques, le modèle du “FAI central” pourrait commencer à vaciller. Encore que toujours non-mobile actuellement.

La eSIM n’est peut-être pas juste un outil pour vos vacances : c’est aussi une porte de sortie discrète, mais efficace, face à un écosystème Internet qui se referme tout doucement.

Conclusion

Vous voyagez ? Vous télétravaillez ? Vous souhaitez simplement éviter les cartes SIM physiques ou les forfaits hors de prix ? Alors une eSIM, bien choisie, peut clairement faire la différence.

Data only ou ligne complète avec numéro : à vous de voir. L’essentiel est de bien comprendre ce que vous achetez, et dans quel but.

Et le jour où vous souhaitez changer ? Il vous suffit de supprimer le profil, d’en télécharger un autre, et c’est reparti. Il n’y a pas d’engagement.

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A propos de l'auteur : Lisa

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Le stalkerware : Il savait où elle allait. Tout le temps.

Le stalkerware : Il savait où elle allait. Tout le temps.

« Tu as partagé ta localisation. Il t’a juste suivie. »

Julie (prénom fictif mais histoire vraie) ne s’en est pas rendu compte tout de suite. Elle pensait à une coïncidence, une fois, deux fois. Puis elle a compris : son ex savait où elle allait, quand, avec qui. Et ce, même après avoir changé de mot de passe et de téléphone. Aucun message menaçant, aucun cri. Juste une présence invisible, constante.

illustration : julie, victime d'un stalkerware

Ce type d’espionnage numérique s’appelle le stalkerware ou, plus couramment en français, logiciel espion à usage intime. Derrière ce terme se cache une réalité parfois insidieuse : celle d’un contrôle exercé dans la sphère privée, par des proches, souvent à l’insu des victimes.

Si certains usages de ces outils sont légitimes, comme le suivi parental pour les mineurs (rapport de la CNIL de février 2025 : Numérique, adolescent et vie privée) ou la protection d’un appareil professionnel, ils glissent actuellement vers des dérives lorsqu’ils sont utilisés pour surveiller un conjoint ou tout simplement une connaissance.

Un marché entier prospère sur cette ambiguïté : des applications vendues légalement comme outils de contrôle parental ou de gestion d’entreprise sont détournées pour espionner un conjoint, un ex-partenaire ou un ami.

Le stalkerware : ce que c’est vraiment (et ce que ce n’est pas)

Un stalkerware, c’est une application conçue (ou détournée) pour surveiller à distance l’activité d’un téléphone, sans que la victime en soit informée. Messages, localisation, photos, appels, mots de passe : tout peut être transmis à l’insu de l’utilisateur.

Mais attention à la simplification : ces logiciels ne sont pas toujours installés par des cybercriminels. Ils sont le plus souvent utilisés par des proches : conjoint, parent, collègue.

Ils se déguisent parfois en :

  • application de contrôle parental,
  • outil de gestion de flotte pour entreprise,
  • service de localisation « familiale ».

illustration : Cocospy controle parental a distance
Cocospy – ©FamiSoft Limited.

➡️ Le problème, c’est l’intention détournée. Ce n’est pas l’outil qui est illégal en soi, c’est son usage. Et cette zone grise est le terreau de toutes les dérives.

Détecter l’invisible : quand les recommandations ne suffisent pas toujours

De nombreux articles vous diront : « vérifiez votre batterie, installez un antivirus, activez Google Play Protect ». Même si c’est un bon début, en pratique ça donne quoi ?

  • La plupart des stalkerwares ne sont pas détectés par les antivirus classiques. Pourquoi ? Parce que beaucoup de ces logiciels sont commercialisés comme des outils légitimes (contrôle parental, gestion d’entreprise, sécurité domestique) et ne sont donc pas répertoriés comme malveillants.
  • Bien qu’étant considéré comme un malware, les éditeurs d’antivirus hésitent parfois à les inclure dans leurs bases de données de menaces. En outre, ces applications sont souvent conçues pour contourner les méthodes de détection traditionnelles rendant leur présence difficile à repérer même pour un utilisateur averti.
  • Sur iPhone, le contrôle est plus difficile encore, car iOS a tendance à masquer de nombreuses interactions.
  • Certains logiciels espions se masquent totalement (aucune icône, pas de consommation anormale, pas de notification).

illustration : TinyCheck le détecteur de stalkerware
©TinyCheck, le détecteur de stalkerware

➡️ Bien que des comportements étranges au niveau de votre appareil (batterie, augementation des données mobiles, app en tâche de fond inconnues) doivent vous alerter mais le vrai signal d’alerte, ce sont les comportements anormaux de votre entourage. Trop d’informations, trop de coïncidences, trop de contrôle. C’est là que doit commencer le doute.

Une loi encore timide face à un marché florissant

En France, l’usage non-autorisé d’un stalkerware est puni par la loi (les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende), mais leur détection et leur reconnaissance légale restent complexes. Les applications sont souvent hébergées à l’étranger, anonymisées, et protégées par des mentions d’usage légal (contrôle parental, suivi d’employés, etc.).

Les victimes doivent prouver que l’installation a été faite sans leur consentement. Or cela demande des compétences techniques, des preuves numériques souvent inaccessibles, et un parcours judiciaire long et éprouvant.

Pendant ce temps, l’industrie du stalkerware continue de prospérer. En 2023, selon le rapport The State of Stalkerware in 2023 de Kaspersky, 31 031 utilisateurs uniques ont été ciblés et reconnus (estimation basse) dans le monde, dont environ 332 en France et ce chiffre ne reflète que les cas capturés par Kaspersky Security Network.

La progression semble se confirmer : en 2025, les chiffres ont explosé. Et certaines applications, pourtant anciennes, continuent de proliférer. C’est le cas de TheTruthSpy, détecté sur plus de 50 000 appareils Android en 2024, malgré son interface vieillissante et son modèle d’abonnement annuel.

Le business du stalkerware : un marché aussi rentable qu’invisible

Les stalkerwares sont rarement gratuits.

Et quand ils le sont, l’utilisateur devient le produit. La majorité de ces applications fonctionnent selon un modèle freemium ou par abonnement. Leur prix varie généralement entre 99 € et 249 € par an, avec des arguments de vente solides : suivi en temps réel, récupération des SMS, écoute des appels, accès aux photos…

Voici quelques exemples parmi les plus connus :

  • FlexiSpy : très complet, permet l’écoute en direct, l’enregistrement d’appels et la capture d’écran.

illustration : flexyspy un stalkerware
2007-2025 FlexiSPY, Ltd. FlexiSPY®

  • mSpy : souvent présenté comme un outil parental, il est largement utilisé pour surveiller un partenaire.

illustration : MSpy application de surveillance
© 2025 mSpy

  • TheTruthSpy : interface vieillissante mais encore largement utilisée
  • Spyera, Cocospy : tous proposent des solutions « invisibles » à installer sur l’appareil cible, souvent en quelques minutes.

Le plus déroutant, c’est que ces outils sont commercialisés en ligne de manière parfaitement assumée, via des sites bien référencés, et avec service client. Ils promettent une « discrétion totale », parfois même sans besoin d’accès physique à l’appareil dans les versions avancées.

Derrière l’étiquette « parental control » ou « employee monitoring », c’est tout un marché gris qui se développe. Les plateformes évitent la censure en adoptant un vocabulaire adapté et sensé, mais les forums d’utilisateurs eux-mêmes en parlent ouvertement comme d’outils pour surveiller un(e) partenaire.

Et si vous êtes déjà espionné ? Les étapes pour se débarrasser d’un stalkerware

Voici les bons réflexes à adopter, présentés étape par étape dans le tableau ci-dessous :

Étape Ce que vous pouvez faire Pourquoi c’est important
1. Gardez le silence au début Ne parlez pas de vos soupçons depuis l’appareil concerné, ne changez pas vos habitudes trop vite. Certaines applis préviennent l’espion dès qu’un changement est détecté. Il faut éviter de l’alerter.
2. Passez par un autre appareil Utilisez le téléphone d’un proche de confiance, un ordinateur public ou un poste au travail. Vos recherches, messages ou démarches risquent d’être surveillés depuis l’appareil compromis.
3. Sauvegardez vos données manuellement Copiez vos photos, contacts, documents importants sans passer par une restauration automatique. Cela vous permettra de tout récupérer sans risquer de réinstaller l’espion à votre insu.
4. Examinez votre téléphone Android : vérifiez les applis inconnues ou suspectes et leurs autorisations.
iPhone : regardez dans les réglages s’il existe un "profil de gestion" (MDM).
Ces éléments peuvent trahir la présence d’un logiciel espion ou d’un accès distant.
5. Utilisez des outils spécialisés Essayez TinyCheck, ou des applis comme Malwarebytes, Avast Mobile, etc. Certains stalkerwares peuvent être détectés par ces outils, même si ce n’est pas garanti.
6. Réinitialisez l’appareil Faites une réinitialisation d’usine, mais sans restaurer une ancienne sauvegarde. Cela supprime toute trace potentielle du stalkerware. Une restauration pourrait tout réinstaller.
7. Changez tous vos mots de passe Depuis un appareil sûr, changez les accès à vos emails, réseaux sociaux, services bancaires… Cela coupe les accès à distance, surtout si des identifiants ont été récupérés.
8. Signalez la situation Contactez France Victimes (116006), le 3018 ou cybermalveillance.gouv.fr. Même si vous n’êtes pas sûr·e, ces organismes peuvent vous orienter et vous aider.

Dans le doute, écoutez votre instinct. Personne ne devrait avoir accès à votre vie sans votre accord.

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A propos de l'auteur : Lisa

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Stockage en ligne : Combien d’espace nos données occupent-elles ?

Stockage en ligne : Combien d’espace nos données occupent-elles ?

Individuellement, nous possédons des milliers de données sous forme d’images, de fichiers audio et de documents. Elles sont forcément stockées quelque part et dans la majorité des cas, elles sont sur un cloud sécurisé.

La notion même de stockage en nuage est assez abstraite. Si nous devions nous représenter physiquement ce que cela représenterait en espace physique réel, à quoi cela ressemblerait ?

En calculant la taille moyenne d’une photo, d’un boîtier de CD et d’un document papier A4, il est possible de faire une bonne estimation de la place que prennent nos données.

Comment avons-nous estimé ces volumes ?

Poids moyen d’un fichier :

  • Photo : 3,5 Mo
  • Chanson : 4 Mo
  • Page texte : 50 Ko
  • Volume moyen stocké par personne : 500 Go
  • Équivalence papier : 1 arbre ≈ 8 333 feuilles A4 (source)

Ces moyennes nous permettent de mesurer l’empreinte réelle de nos fichiers numériques, si on les transposait dans le monde physique.

Quelle quantité de stockage utilisons-nous réellement ?

Selon une étude menée par pCloud, une personne moyenne stocke environ 500 Go de données dans son espace cloud personnel

Sans surprise, les photos et les fichiers d’images occupent la majorité de notre espace de stockage, soit 46 %. Pour mettre les choses en perspective, cela équivaut à 137 237 photos pour une seule personne, c’est énorme comparé au siècle dernier.

En ce qui concerne les fichiers textes, un individu moyen en stocke 129 Go dans le nuage, soit 26 % de son espace total. Chaque Go de données équivaut à 75 000 pages, ce qui signifie qu’une personne stocke l’équivalent de 9 648 750 feuilles de papier dans son espace de stockage en ligne.

Les 6 % restants du cloud sont utilisés pour sécuriser tous certains fichiers musicaux et audio. Une personne lambda conserve jusqu’à 28,7 Go de musique sans son cloud, ce qui équivaut à 6 601 chansons ou 943 albums.

Si toutes ces données étaient des photos physiques, des CD et des morceaux de papier, et que nous les empilions toutes, la hauteur des médias d’une personne atteindrait 1000 m.

Pour vous donner un ordre d’idées, la tour Eiffel, culmine à 324 mètres. Si les données d’une personne étaient empilées, cette pile ferait 3 fois sa taille. Les photos représenteraient 11% de la hauteur, les CD 3% et les documents 295%.

Illustration : Stockage en ligne : combien d'espace nos données occupent elles ?

 

Quel serait l’impact environnemental si nos données étaient physiques ?

Stocker numériquement semble immatériel… mais si nous devions tout imprimer ou graver, les conséquences écologiques seraient démesurées.

Une seule personne stocke en moyenne 9 648 750 pages de documents électroniques. Cela représenterait 965 arbres abattus, rien que pour les fichiers texte.

À l’échelle de l’Europe, cela reviendrait à couper 715 milliards d’arbres, soit près de deux fois la forêt amazonienne.

Pour les 137 236 photos numériques d’un utilisateur moyen, il faudrait 13,7 arbres supplémentaires pour les imprimer sur papier photo.

Quant à la musique : 943 CD seraient nécessaires. Et si chaque Européen gravait ses fichiers audio, cela représenterait l’équivalent de 174 000 terrains de football recouverts de boîtiers plastiques.

Des déchets non biodégradables, résistants des centaines d’années, majoritairement destinés aux décharges ou aux océans.

Illustration : compact disque

Ce que ça dit de nous

Ces chiffres peuvent paraître complètement délirant… et ils le sont.

Mais ils illustrent notre rapport au numérique : nous stockons tout, parce que nous le pouvons. Si le cloud et les disques durs à grande capacité n’existaient pas, nous serions sans doute bien plus sélectifs.

Au siècle, les photos et la musique faisaient déjà partie intégrante de la vie quotidienne. La différence ? elles étaient consommées avec parcimonie. Le smartphone, l’internet illimité et le stockage virtuellement infini ont changé la donne, en bien, mais pas sans conséquences.

Et pendant que nos fichiers s’accumulent, l’impact écologique des data centers reste difficile à mesurer. Entre refroidissement, alimentation électrique et redondance des sauvegardes, le débat reste ouvert, faute de transparence généralisée.

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Qui peut voir vos recherches sur Internet ?

Qui peut voir vos recherches sur Internet ?

Peu importe le moteur de recherche ou la plateforme de médias sociaux que vous utilisez pour vos recherches sur Internet, Google, Bing, TikTok ou X, votre historique de recherche et de navigation peut être visible par d’autres. Découvrez qui peut voir vos recherches sur Internet et pourquoi ces informations peuvent leur être utiles.

Qui peut voir ce que vous recherchez sur Google ?

Si vous vous êtes déjà demandé : « Quelqu’un peut-il voir mon historique de recherche ? », la réponse est oui.

Le moteur de recherche lui-même, votre navigateur web, votre fournisseur d’accès Internet (FAI), certains annonceurs, propriétaires de sites web, propriétaires d’applications et, dans certains cas, les autorités peuvent voir ce que vous recherchez sur Google.

⚠️ Toutefois, grâce au chiffrement HTTPS utilisé par Google, votre FAI ne voit pas vos requêtes de recherche exactes, mais seulement les noms de domaine que vous visitez en cliquant sur les résultats.
Illustration : fournisseur d'accès à Internet en France

En d’autres termes, votre FAI peut seulement voir votre navigation sur Internet, pas votre historique de recherche.

Si vous utilisez un ordinateur partagé ou public, toute personne qui l’utilise après vous pourrait vérifier ce que vous avez recherché sur Google si vous ne vous déconnectez pas, ne supprimez pas votre historique de recherche ou n’utilisez pas le mode de navigation privée.

La situation est semblable sur un smartphone.

Voici un tableau récapitulatif des acteurs pouvant accéder à vos recherches et de ce qu’ils peuvent potentiellement voir :

Qui ? Ce qu’ils peuvent voir
Google Vos recherches, surtout si vous êtes connecté à votre compte Google
Fournisseur d’accès Internet (FAI) Les noms de domaine des sites que vous visitez (pas vos requêtes exactes)
Applications installées Votre historique de navigation si vous leur avez donné l’autorisation explicite
Sites et services visités Votre activité sur leurs pages (via cookies, scripts, pixels de suivi, etc.)
Annonceurs Vos comportements en ligne, collectés à travers plusieurs sites pour du profilage pub
Autorités gouvernementales Peuvent légalement demander l’accès à votre historique dans le cadre d’une enquête

Historique de recherche vs historique de navigation

Les termes historique de recherche et historique de navigation sont souvent confondus, mais ils désignent des choses différentes.

L’historique de recherche correspond aux mots ou phrases que vous tapez dans un moteur de recherche comme Google ou Bing.

Illustration : requête moteur de recherche

L’historique de navigation, lui, englobe toutes les pages web que vous consultez, que ce soit via un moteur de recherche, un lien ou une URL saisie directement.

🔎 Exemple : si vous recherchez « meilleur VPN gratuit » sur Google, cette requête sera enregistrée dans votre historique de recherche. Si ensuite vous cliquez sur un lien vers vpnmonami.com, cette page apparaîtra dans votre historique de navigation.

En résumé, l’un suit ce que vous cherchez, l’autre ce que vous visitez.

Pourquoi cette collecte ?

Si vous vous demandez « Pourquoi veulent-ils savoir ce que je recherche en ligne ? », la réponse varie selon les acteurs… mais elle est presque toujours liée à l’argent, à la personnalisation ou à la surveillance.

Voici pourquoi votre historique Internet peut leur être précieux :

Qui ? Pourquoi ils collectent vos données
Moteurs de recherche Pour personnaliser vos résultats, cibler les publicités, analyser les tendances et améliorer leurs algorithmes.
Fournisseurs d’accès Internet (FAI) Pour des raisons commerciales (données vendues de façon anonymisée), mais aussi légales : ils sont souvent tenus de conserver certaines données pendant une durée déterminée.
Sites web Pour personnaliser votre expérience, suivre votre comportement de navigation, et afficher des publicités ciblées (via cookies et trackers).
Applications Pour activer certaines fonctions ou monétiser leurs services gratuits. Elles peuvent demander l’accès à votre historique, votre stockage, votre localisation, etc.
Administrateurs de réseaux Wi-Fi Pour appliquer leurs politiques d’utilisation, assurer la sécurité du réseau, et prévenir les usages illicites.
Forces de l’ordre Peuvent accéder à vos données uniquement avec une autorisation judiciaire, dans le cadre d’enquêtes criminelles. Même dans ce cas, un FAI ne peut divulguer vos données qu’en présence d’une demande légale formelle.

Pour en savoir plus : Nos Apps en savent-elles trop ? Les applications mobiles collectent plus de données que nécessaire

Le RGPD et la protection de votre vie privée en ligne : Comprendre vos droits

Entré en vigueur en mai 2018, le RGPD impose des règles strictes sur le traitement des données personnelles des résidents de l’Union européenne.

Il offre ainsi un cadre réglementaire solide pour protéger la vie privée en ligne.

Illustration: Commission européenne

Concrètement, les entités qui collectent ou traitent vos données personnelles, y compris l’historique de recherche et de navigation, doivent respecter plusieurs principes fondamentaux :

  • obtenir un consentement explicite pour la collecte et l’utilisation des données ;
  • informer les utilisateurs de l’usage qui en sera fait ;
  • garantir le droit d’accès, de rectification, ou de suppression des données.

Concernant la visibilité de votre historique Internet, le RGPD renforce votre droit à la confidentialité. Il limite la capacité des moteurs de recherche, FAI, annonceurs et autres acteurs à accéder ou utiliser ces informations sans votre accord clair.

Illustration : voir l'historique de recherche

📌 En pratique, cela signifie que l’accès à votre historique en ligne est soumis à des restrictions plus strictes dans l’UE.

Enfin, les organisations qui enfreignent le RGPD s’exposent à de lourdes sanctions financières.

Pour conclure

Le fait que tant d’acteurs, fournisseurs d’accès, annonceurs, moteurs de recherche, applications, puissent accéder à votre historique de navigation ou de recherche souligne une chose : la vigilance numérique est essentielle.

Heureusement, vous avez des outils et des droits :

  • utilisez un VPN pour masquer vos activités en ligne ;
  • vérifiez régulièrement les autorisations des applications que vous installez ;
  • et surtout, exercez vos droits garantis par le RGPD.

Comprendre qui peut voir vos recherches, pourquoi, et comment s’en protéger, c’est déjà reprendre le contrôle de votre vie numérique.

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De quoi la navigation privée nous protège t’elle vraiment ?

De quoi la navigation privée nous protège t’elle vraiment ?

Non, la navigation privée ne vous rend pas invisible.
C’est une idée reçue tenace : en ouvrant une fenêtre “incognito”, beaucoup pensent pouvoir naviguer sans laisser de traces, protégés du regard des sites, des publicitaires… ou même de leur fournisseur d’accès à Internet.

Et ils sont loin d’être seuls : selon une étude de DuckDuckGo, 76 % des utilisateurs ne comprennent pas les limites réelles de la navigation privée, et 65 % se disent « surpris, trompés ou vulnérables » lorsqu’ils découvrent ce qu’elle protège… et surtout ce qu’elle ne protège pas.

En réalité, le mode privé n’efface vos traces que sur votre propre appareil, sans empêcher les autres de les voir. Votre FAI, les sites web et certains trackers peuvent toujours vous suivre à la trace.

Alors, à quoi ça sert ? Dans quels cas est-ce utile ? Et si vous cherchez une vraie confidentialité en ligne, par où commencer ? On fait le tri.

Illustration : navigation privée

Comment fonctionne la navigation privée ?

Lorsque vous ouvrez une fenêtre de navigation privée, votre navigateur démarre une session vierge, comme s’il venait d’être installé. Aucun cookie n’est conservé, aucun historique n’est enregistré, et vos recherches ou identifiants ne sont pas sauvegardés une fois la session fermée.

Certaines extensions peuvent être désactivées par défaut dans ce mode, mais beaucoup peuvent encore fonctionner si vous les avez autorisées manuellement.

Et surtout, la navigation privée ne bloque ni les traqueurs intégrés aux sites, ni votre fournisseur d’accès à Internet, qui peut toujours voir les sites que vous consultez.

Autrement dit, cette fonctionnalité protège votre confidentialité localement, sur l’appareil que vous utilisez, mais elle ne masque en rien vos traces en ligne.

Le mode navigation privée empêche (en partie) les cookies de vous identifier

Quand vous visitez un site web, celui-ci peut stocker un petit fichier appelé cookie sur votre appareil. Ce fichier permet de vous reconnaître lors d’une prochaine visite, de maintenir une session active (rester connecté), ou de retenir vos préférences (langue, articles consultés…).

En navigation privée, ces cookies ne sont pas conservés d’une session à l’autre. Cela signifie que vous repartez de zéro à chaque fois que vous rouvrez une fenêtre privée : vous n’êtes pas reconnu localement par les sites.

Cela limite, dans une certaine mesure, le profilage publicitaire classique celui basé sur l’historique des pages vues. Mais cela ne suffit pas à vous rendre anonyme. D’autres formes de suivi contournent cette protection.

Le cas des empreintes numériques : quand les sites vous reconnaissent sans cookies

Même sans cookies, un site peut vous identifier indirectement grâce à ce qu’on appelle l’empreinte numérique (ou empreinte de navigateur). Il s’agit d’une combinaison de paramètres uniques transmis par votre navigateur, comme :

  • votre résolution d’écran,
  • votre système d’exploitation,
  • votre langue,
  • vos polices installées,
  • ou encore les extensions actives (même en navigation privée, si vous les avez autorisées).

Cette méthode, appelée prise d’empreinte (fingerprinting en anglais), permet aux sites de calculer une signature suffisamment unique pour vous suivre d’une page à l’autre, même sans cookies.

➡️ Pour tester ce que votre navigateur révèle sur vous, vous pouvez de tester votre empreinte sur le site de l’Electronic Frontier Foundation.

Illustration : Tester votre emprunte de navigateur

Ce que voient les autres : FAI, réseau, et administrateurs système

Même en navigation privée, vous ne disparaissez pas du réseau.

Votre fournisseur d’accès à Internet (FAI), les administrateurs réseau (dans une entreprise ou un établissement scolaire), ou encore les gestionnaires d’un Wi-Fi public peuvent toujours voir les sites que vous visitez.

Voici ce qui reste visible :

Élément visible Le site visité Votre FAI (sans VPN)
Nom de domaine (ex. YouTube.com)
Page exacte (ex. YouTube.com/watch?v=xyz) ❌ si HTTPS
Votre adresse IP
Vos requêtes DNS (traduction des adresses web) ✅ si non chiffré

📌 HTTPS (le petit cadenas dans la barre d’adresse) chiffre le contenu des pages, mais ne masque pas les noms de domaines consultés.

📌 Pour vraiment masquer vos traces réseau, il faut utiliser un VPN ou un système DNS chiffré.

Et sur mobile, c’est souvent pire

Dans le monde, la majorité des internautes accèdent au web depuis leur téléphone.

Or, sur mobile, la navigation privée est souvent moins protectrice qu’on ne le pense :

  • Si vous êtes connecté à un compte Google ou Apple, vos activités peuvent être associées à votre profil même en mode privé.
  • Certaines applications ouvrent une fenêtre privée en apparence, mais continuent de collecter des données en arrière-plan.
  • Sur Android, Google Chrome reste connecté à votre compte Google par défaut, y compris en navigation privée.

💡 Le mode privé sur mobile empêche la création d’un historique local, mais ne protège pas contre le pistage par les grandes plateformes.

👉 Pour une alternative plus respectueuse de la vie privée, le navigateur mobile DuckDuckGo bloque par défaut les traqueurs publicitaires, efface vos données de navigation à la demande, et n’associe pas votre activité à une identité.

Illustration : découvrez duckduckgo

Des alternatives pour aller plus loin

Si vous cherchez une confidentialité réelle, pas juste locale, plusieurs solutions peuvent renforcer votre protection :

  • Navigateur durci comme UR (mieux que Brave)avec modules comme uBlock Origin ou NoScript
  • Navigateur Tor : plus lent mais conçu pour l’anonymat en ligne
  • VPN fiable : masque votre IP et chiffre votre trafic
  • DNS sécurisé (DNS over HTTPS ou DNS over TLS)
  • Moteur de recherche privé comme DuckDuckGo.

Illustration : aperçu du navigateur Tor

⚠️ Attention : certains outils comme HTTPS Everywhere ne sont plus nécessaires, car la plupart des navigateurs nouvelle génération forcent désormais automatiquement la version chiffrée des sites.

Pour en savoir plus : Peut-on se fier à Tor ?

Résumé : la navigation privée, est-ce suffisant ?

Fonction Navigation privée Avec VPN Avec navigateur renforcé
Pas d’historique local
Pas de cookies persistants
Masquage de l’adresse IP ✅ (avec Tor)
Chiffrement du trafic
Blocage du fingerprinting ✅ (avec protections dédiées)

Conclusion

La navigation privée n’est pas inutile, elle reste pratique pour éviter de laisser des traces sur un appareil partagé, pour consulter un compte sans se connecter automatiquement, ou pour éviter les suggestions gênantes dans la barre de recherche.

Mais elle ne vous protège ni du réseau, ni du pistage avancé, ni des plateformes qui vous connaissent déjà.
Pour une navigation vraiment discrète, il faut aller plus loin en combinant les bons outils.

Chaque jour, vous êtes de plus en plus nombreux à consulter nos pages et à nous poser des questions pour comprendre comment sécuriser vos données personnelles et réduire votre suivi en ligne. Merci pour votre intérêt et vos nombreux partages !
A propos de l'auteur : Lisa

A propos de l'auteur : Lisa

Fondatrice de VPN Mon Ami

Experte en cybersécurité avec plus de 12 ans d'expérience dans le domaine des VPN, j'écrit de nombreux articles pour sensibiliser les internautes à la confidentialité en ligne.