Everlink par Surfshark : quand le VPN apprend à se réparer tout seul

Même les meilleurs VPN ne sont pas à l’abri d’une panne !
Un serveur peut tomber, une infrastructure peut être mise en maintenance sans préavis, et voilà que votre tunnel VPN disparaît sans crier gare. Dans le meilleur des cas, c’est le kill switch de votre application VPN qui interrompt la connexion pour vous en avertir. Dans le pire, votre IP fuit sans que vous ne vous en rendiez compte.
Pour combler ce vide entre coupure et reconnexion que Surfshark a développé Everlink, une technologie brevetée censée anticiper et corriger les défaillances serveur en temps réel.
Qu’est-ce que Surfshark Everlink ?
Everlink, c’est une infrastructure réseau brevetée (brevets US11190491B1 et US20240080302A1) conçue pour maintenir un tunnel VPN actif même si le serveur auquel vous êtes connecté devient indisponible.
Ces brevets sont détenus par Netflow, UAB, une société basée en Lituanie affiliée à Surfshark, qui sert de bras technique et R&D pour la marque. Il ne s’agit donc pas d’une technologie achetée à un tiers, mais bien d’un développement interne, structuré juridiquement sous cette entité.
Everlink ne fonctionne qu’avec le protocole WireGuard®, et ce n’est pas un hasard. WireGuard, avec seulement ~4000 lignes de code, est beaucoup plus léger que des alternatives comme OpenVPN. Cette simplicité structurelle permet à Everlink de rerouter dynamiquement les tunnels VPN sans provoquer de rupture de session visible pour l’utilisateur.
Comment Everlink fonctionne techniquement ?
Un élément clé à considérer ici : Surfshark utilise exclusivement des serveurs VPN 100 % RAM, c’est-à-dire sans disque dur.
Cette architecture permet un redémarrage instantané, une suppression complète des données en cas de coupure, et une flexibilité extrême dans la gestion des basculements.
C’est ce qui rend possible, d’un point de vue opérationnel, l’approche d’Everlink. La redondance devient ainsi plus simple à automatiser, et les reroutages sont exécutés plus rapidement et plus proprement qu’avec une infrastructure classique.
Everlink repose sur une veille active du tunnel WireGuard et sur l’écosystème réseau de Surfshark. Il détecte les défaillances potentielles grâce à :
- Des keep-alives WireGuard perdus ou retardés,
- Des pings et pertes de paquets,
- Une analyse globale de l’état du serveur via une infrastructure anycast et des télémétries croisées entre utilisateurs.
Dès qu’un comportement anormal est confirmé, le tunnel est redirigé vers un autre serveur. Cela implique un échange de clés WireGuard, mais se fait de manière transparente.
Un ralentissement temporaire est possible, typiquement de 1 à 2 secondes. Il peut être ressenti dans des usages sensibles (jeu en ligne, visioconférence), mais reste imperceptible pour la plupart des autres activités (streaming, navigation, transferts).
Mon avis préliminaire :
Certains observateurs pourraient également voir dans Everlink non pas une simple avancée, mais un correctif élégant à une limite structurelle des infrastructures VPN nouvelle génération, notamment celles, comme Surfshark, qui misent sur des serveurs 100 % RAM.
Ces serveurs offrent rapidité et sécurité, mais peuvent aussi, en cas de saturation ou de redémarrage, provoquer des coupures brutales que le kill switch ne gère pas toujours avec précision. Everlink pourrait bien être né de cette tension : transformer une faiblesse potentielle en avantage breveté.
Toutefois, en y regardant de plus près, Everlink ne semble pas isolé. Avec les serveurs RAM, Surfshark Nexus et le Smart MultiHop, on entrevoit une logique d’architecture globale. Ces éléments ne sont probablement pas des briques autonomes, mais les couches successives d’un même système : conçu pour gérer dynamiquement des flux VPN complexes dans un environnement distribué et volatile.
Ce n’est plus seulement une suite de fonctionnalités. C’est une approche systémique, pensée pour corriger l’instabilité potentielle (saturation, redémarrage, reconfiguration) sous une promesse de fluidité et de transparence.
À la manière d’un classique de l’innovation inversée, Everlink pourrait bien être l’Orangina du VPN : pensé pour résoudre un point faible, puis intelligemment recyclé en valeur ajoutée brevetée. Un correctif devenu argument commercial et potentiellement, un nouveau standard du secteur.
Kill switch vs Everlink : deux démarches complémentaires
Les utilisateurs avancés connaissent bien le kill switch : il coupe toute connexion si le tunnel VPN tombe, afin d’éviter une fuite de données.
Everlink, lui, tente d’intervenir avant que la coupure ne survienne, en reroutant automatiquement la connexion vers un autre serveur.
Cela fonctionne uniquement si la connexion Internet de l’utilisateur reste active. En cas de perte totale de connectivité (Wi-Fi ou données mobiles qui sautent), Everlink ne peut rien faire, c’est alors le kill switch qui reste le seul rempart.
Les deux systèmes sont donc complémentaires, et le kill switch reste indispensable.
Cas d’usage où Everlink fait une vraie différence :
- Streaming longue durée (films, IPTV, sports)
→ Une coupure de serveur peut interrompre la session, forcer la reconnexion, voire exposer une IP pendant quelques secondes si le kill switch n’est pas assez rapide. - Télétravail via VPN d’entreprise ou cloud sécurisé
→ Une déconnexion/reconnexion manuelle peut casser une session RDP, SSH, ou SaaS sensible. - Téléchargement en P2P
→ Si le serveur plante sans Everlink, vous êtes vulnérable pendant l’intervalle de reconnexion. Everlink préserve la continuité.
Pour conclure
Everlink change la donne. Là où les interruptions VPN restaient tolérées comme des incidents techniques “normaux”, cette technologie permet enfin une continuité réelle, silencieuse, automatique.
C’est une réponse concrète à une faiblesse historique des VPN grand public (les Kill Switch tatillons ou au final on n’est jamais connecté….). En maintenant le tunnel actif sans intervention, même quand le serveur lâche, Everlink apporte ce qu’on attend d’un bon outil numérique : qu’il fasse son travail, sans qu’on ait à y penser.
Ce n’est ni un gadget, ni un simple bonus. C’est une amélioration structurelle.
Disponible avec WireGuard sur toutes les plateformes Surfshark (Windows, macOS, Linux, iOS, Android), Everlink ne demande aucune action de l’utilisateur et est compris dans tous les forfais de Surfshark sans augmentation du prix de ce VPN.
En plus d’Everlink, découvrez toutes les fonctionnalités que comprend un abonnement à Surfshark VPN

Bande passante illimité
Nombre d’appareils illimitée
+ de 3200 serveurs répartis dans 100 pays
Whitelister
Compatible P2P
Kill Switch + Everlink
Blocage des publicités et malwares (CleanWeb 1 et 2)
Streaming ultra sécurisé
MultiHop
Déblocage de contenu géo-restreint
Serveurs à connaissance nulle
Sans logs
Option de tunnel séparé
Extension de navigateur pour Chrome, Firefox et Edge
Compatible

A propos de l'auteur : Lisa
Fondatrice de VPN Mon Ami
Experte en cybersécurité avec plus de 12 ans d'expérience dans le domaine des VPN, j'écrit de nombreux articles pour sensibiliser les internautes à la confidentialité en ligne.
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