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Qu’est-ce que le Web3 ?

par | 7 Sep 2022 | Tendances et découvertes

Internet occupe une place très importante dans nos vies. L’article que vous êtes en train de lire vous est transmis, où que vous soyez dans le monde, par une série de câbles, peut-être sur du cuivre, de la fibre optique ou même depuis l’espace via un satellite. Oui, parcequ’il en aura fallu des générations d’ingénieurs et de travailleurs pour que nous puissions jouer avec des filtres Instagram, faire des vidéos TicToc et déverser notre haine sur X (anciennement Twitter).

Au cours de sa durée de vie relativement courte, Internet n’a connu qu’une seule révision majeure. Pourtant, nous sommes à l’aube de la troisième itération du réseau mondial tel que nous le connaissons. On la nomme Web3 ou Web 3.0. Mais qu’est-ce que Web3, et pourquoi ça devrait nous intéresser ?

Qu’est-ce qui était considéré comme le Web1 ?

Entre 1989 et 2005, le World Wide Web était ce que nous considérons comme la phase Web1. Le web première génération était très différent de ce à quoi beaucoup d’entre nous sont habitués aujourd’hui.

Web1 était constitué de pages statiques, avec très peu (voire aucune) interaction avec l’utilisateur. L’interaction la plus courante de l’utilisateur prenait la forme de livres d’or. Web1 abritait de nombreuses pages d’accueil statiques personnelles, généralement hébergées gratuitement sur les serveurs des fournisseurs d’accès à internet. Parmi eux, on peut citer, Infonie, LibertySurf, wanadoo, etc.

Illustration : Logo Infonie

À l’époque du Web1, l’hébergement payant se faisait généralement sur la base du nombre de pages vues. L’accent était mis sur les hits des pages. On voyait souvent des compteurs de hits affichés quelque part sur une page à l’ancienne.

Entrez dans Web2 !

Aujourd’hui, nous sommes dans ce qu’on appelle le Web2 ou Web 2.0, c’est-à-dire des pages Internet dynamiques, de l’intéraction, de la création et du partage de contenu, etc.

Avec le Web2 et grâce à une amélioration très significative de la technologie, les communautés sont le principal moteur du réseau. L’essor des forums, de la fin du Web1 au milieu du Web2, a laissé la place à des géants des médias sociaux comme Facebook et X. Cela a donné naissance à d’immenses communautés, même pour les niches les plus discrètes au départ. Le Web2 est axé sur le partage du contenu créé par les utilisateurs.

Au début du Web2, cela se faisait sur plusieurs petits sites indépendants. Mais aujourd’hui, les informations se font principalement sur quelques grands services tels que Facebook, X, Reddit et Instagram.

Au cours du Web2, la publicité en ligne est devenue un mastodonte pour ne pas dire un véritable fléau. Les annonceurs ont facilement accès à d’énormes quantités de métadonnées, ce qui leur permet de cibler les publicités plus efficacement. Les exploitants de sites Web gagnent de l’argent grâce aux clics et aux conversions plutôt qu’à l’affichage. Cette évolution de la publicité en ligne est à l’origine de l’Internet au sens large tel que nous le connaissons aujourd’hui. Optimisé pour montrer autant de publicités que possible et suivre vos habitudes de navigation pour continuer à en proposer toujours plus.

Web2.0 et centralisation

Actuellement, beaucoup diraient que nous sommes dans une phase de transition du Web2 au Web3. Dans cet épisode tardif du Web deuxième génération, les sites les plus visités ont absorbé les plus petits sites communautaires. Les forums sont pratiquement morts et les communautés ont évolué vers… En fait, on ne sait plus trop.

Facebook, par exemple, consacre une partie entière de sa plate-forme aux communautés avec les groupes Facebook. Un autre exemple est Reddit, qui abrite également un grand nombre de communautés.

Discord est un autre ajout plus récent qui prend d’assaut non seulement le public ciblé par les jeux vidéo, mais aussi tous les loisirs intermédiaires. La nature plus instantanée de la communication correspond aux attentes du Web2. Il y a de fortes chances que si vous pratiquez un hobby quelconque, vous soyez actuellement sur un ou deux serveurs Discord.

Illustration : Principe de Discord

©Discord

Pour aller plus loin dans cette centralisation, ces énormes services Internet sont principalement gérés par les mêmes basés sur le Cloud. Comme Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud. Lorsque ces plates-formes en nuage tombent en panne (oui, ça arrive), de larges pans de l’Internet le plus utilisé sont en rade.

C’est ce qui s’est produit récemment lorsque Google Cloud est tombé en panne. Cela a entraîné une non-accessibilité de Spotify et Discord pendant environ 4 heures. La solution pour pallier à ce problème serait l’auto hébergement, mais c’est un autre sujet.

Même en mettant de côté les problèmes techniques, avec le Web2, il faut tenir compte désormais de la censure Internet. En effet, la diffusion des informations se fait principalement par le biais de quelques sites web hébergés sur ces mêmes services en nuage. Il est donc facile de censurer l’information.

Ce que le Web3 a à offrir

L’objectif de Web3 (web 3.0) est de marier les innovations apportées par les médias sociaux et les utilisateurs qui ont contribué à faire de ces plateformes ce qu’elles sont aujourd’hui. Il s’agit de faire en sorte que les futures plates-formes appartiennent aux utilisateurs, et non à d’énormes sociétés qui récoltent des données et font du profit sur le dos de leurs utilisateurs. Enfin, ça, c’est l’objectif initial.

C’est pourquoi la décentralisation est un élément clé du Web3. De nos jours, la décentralisation est principalement associée aux crypto-monnaies et à la blockchain. Les crypto-monnaies sont une alternative décentralisée aux monnaies fiduciaires centralisées que nous connaissons tous. C’est une autre façon de redonner plus de contrôle aux individus, et de s’éloigner des grandes organisations.

Au fond, le Web3 est l’internet tel que nous le connaissons, mais décentralisé et distribué via une blockchain. Il supprime les anciennes structures dominantes et les remplace par quelque chose où tout le monde peut être égal et reprendre le contrôle.

Blockchain et Web3

Une blockchain est une base de données publique décentralisée stockée et partagée par différents nœuds sur un réseau. Chaque transaction sur la blockchain est écrite et stockée dans cette base de données accessible à tous. Ces transactions sont stockées dans ce que l’on appelle des blocs. Cela crée un enregistrement impénétrable des événements, dans un modèle basé sur le principe du Zero Trust (confiance zéro).

Web3 a été inventé en 2014 par Gavin Wood, qui venait juste de participer au développement d’Ethereum. La crypto-monnaie la plus coté après le bitcoin. Gavin Wood a ensuite fondé la Fondation Web3.

Illustration : Web3 fondation

« Nous finançons les équipes de recherche et de développement qui construisent les bases du web décentralisé. Rejoignez-nous. »

L’écosystème d’Ethereum est un exemple de Web3, bien qu’il en soit encore à ses débuts. La blockchain existe sous de nombreuses formes différentes. Cela ajoute la diversité nécessaire à la survie du concept dans son entièreté. Ces blockchains peuvent également communiquer entre elles, les ponts entre les écosystèmes étant déjà une réalité.

La confiance et le Web3

Comme nous l’avons mentionné précédemment, une partie importante de Web3 est la propriété. Il s’agit de s’éloigner de la domination des grandes entreprises (GAFA) et de la main mise qu’ils font sur nos données. Nous nous dirigeons vers un modèle qui appartient aux utilisateurs eux-mêmes.

Dans l’état actuel des choses, le Web2 nous oblige tous à nous remettre à ces grandes entreprises et à accepter des conditions d’utilisations abusives pour accéder aux services et applications. Même si des entreprises comme WhatsApp offrent un chiffrement de bout en bout entre les personnes qui communiquent entre elles, la firme conserve cependant tout ce qui transite.

 

Le cas des logiciels Open Source

Bien qu’il s’agisse d’une amélioration par rapport aux plates-formes fermées, il y a toujours un élément d’exclusivité dans un service centralisé Open Source. Prenons Signal, par exemple, un service de messagerie chiffrée sécurisée à code source ouvert. En fin de compte, c’est toujours Signal qui a le contrôle. Vous pourriez héberger Signal vous-même, mais il ne serait pas en mesure de communiquer avec la plate-forme principale. L’objectif de Web3 est de permettre à tout le monde de fournir ou de co-fournir une plateforme, sans dépendre de tiers indésirable.

La blockchain est conçue pour permettre cela.

Découvrez Session, la messagerie décentralisée Web3

Session est une application de messagerie instantanée chiffrée Open Source déployée sur le réseau LOKI. Lokinet est autonome. Il ne s’appuie pas sur des tiers, mais sur la blockchain.

Illustration : Picto Session Messenger

Les protocoles de routage en oignon (noeuds) que propose ce réseau permettent aux utilisateurs de former des tunnels ou des chemins à travers un réseau distribué, en utilisant plusieurs nœuds comme sauts pour masquer la destination et l’origine des paquets de données, ce processus est comparable à Tor, mais ne repose pas sur la même technologie.

NFTs et propriété

Vous avez probablement déjà entendu parler des jetons non fongibles. Les NFT ont pris l’Internet et plus particulièrement X d’assaut. Pour la plupart des gens, les NFT ne sont rien d’autre que de l’art numérique voir une arnaque.

illustration :

The Glider – ©MargePlay

Chaque pièce est unique et hébergée sur une plateforme telle qu’Ethereum, Polygon ou Kusama.

L’intéret, c’est qu’un NFT est un moyen d’apporter la propriété aux actifs numérique. Mais les NFT peuvent également apporter la propriété à d’autres choses, et pas seulement à l’art numérique.

A titre d’exemple, hide.me, un des VPN gratuit à vie les plus connus, a proposé en février 2022 son abonnement VPN via un NFT. Un masque Guy Fawkes NFT, mis à la vente sur la plateforme Kanaria, a donné à chacun des 20 propriétaires l’accès à un abonnement à vie à hide.me VPN Premium.

Illustration : Blushing Guy Fawkes

Blushing Guy Fawkes

Ces masques sont maintenant à ces seuls 20 propriétaires et ils peuvent en faire ce qu’ils veulent. S’ils le souhaitent, ils peuvent les revendre et en transférer la propriété à quelqu’un d’autre, ou les transmettre à un ami. Ils deviennent des ayant droit à part entière.

Web3 est-il susceptible de changer ?

Web3 n’est pas une norme figée. Tout comme les versions qui l’ont précédées, sont des pans de l’internet qui ont évolué avec le temps. En fin de compte, la technologie est toujours la même. C’est juste la façon dont nous interagissons avec elle qui change, s’adapte et donc évolue.

Le Web3 a plus de points communs avec le Web1 qu’avec le Web2 en ce qui concerne l’aspect décentralisation, l’accent mis sur l’individu et la propriété plutôt que sur un modèle de service régi par les géants de la technologie. Certains se plaisent à le considérer comme le meilleur des deux mondes. C’est à dire, la décentralisation et l’individualisation avec une orientation dynamique toujours tournée vers l’utilisateur.

Pourquoi devrais-je m’intéresser au Web3 ?

Le World Wide Web tel que nous le connaissons n’a que seulement 30 ans. Au cours de ces 3 décennies, il a beaucoup évolué et a complètement changé la façon dont le monde fonctionne. Il n’y a aucune raison de croire qu’il va s’arrêter d’évoluer maintenant.

On parle d’un changement lent et progressif. Scandale après scandale de l’utilisation de nos données contre nous, nous voyons les internautes se défendre contre des entreprises comme Meta et Google.

En l’état actuel des choses, nous passons d’un web centralisé à un web décentralisé. Pour l’instant, vous ne trouverez pas de plateforme qui rivalise avec Reddit ou Facebook en nombre. Mais il ne fait aucun doute qu’avec le temps, une plateforme décentralisée pourrait facilement rivaliser avec ces mastodontes centralisés en donnant aux utilisateurs le contrôle de leurs données, de leur vie privée et de leur sécurité.

Le Web3 est intéressant parce que, sur le papier, il redonnerait (c’est du conditionnel) la propriété à chaque internaute. En retirant les Gafa de l’équation, on supprime l’autorité, ce qui améliore la sécurité et la confidentialité.

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A propos de l'auteur : Mina

A propos de l'auteur : Mina

CoFondatrice de VPN Mon Ami

Chasseuse de bug dans son quotidien, Mina teste tous les outils de cybersécurité, anciens et nouveaux, que nous vous faisons découvrir.

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